En rentrant du travail le soir, passer devant la fleuriste.
S’arrêter pour acheter un petit bouquet de fleurs.
Choisir les incomparables anémones, rouges, violettes, bleues…

Aller dans un petit chemin qu’on connaît et dont on sait qu’en ce mois de mai, il est bordé de talus d’où jaillissent des herbes folles, des coquelicots et des pentecôtes.
Regarder un instant ce spectacle unique.
Cueillir des fleurs, en laissant les coquelicots qui ne tiennent décidément jamais très longtemps dans un vase.
En prendre un malgré tout, pour le glisser tout à l’heure entre les pages d’un livre.
Sentir sur ses doigts la sève des tiges.
Rapporter les fleurs à la maison.
Sortir un grand vase.
Mettre le bouquet de fleurs des champs dans ce grand vase.
S’asseoir.
Regarder.